Entre l’ici et l’ailleurs

Après la visite du cimetière Assistens Park à Copenhague, j’ai été confronté à un rapport entre vivants et morts relativement différent de ce que l’on peut avoir en France. En découvrant une alternative à nos cimetières minéraux et congestionnés, je me suis intéressée dans le cas du Projet de Fin d’Études à la place de la mort en France et aux rituels qui lui sont associés. Les recherches m’ont amené à me diriger dans les milieux urbains et notamment à la ville de Paris.

Après l’analyse des espaces funéraires proposés pour les vivants et les morts dans la capitale, de nombreux dysfonctionnements apparaissent : des espaces saturés, surchargés, éloignés de la ville et des zones dénués de services funéraires. La ville de Paris devait donc se doter d’un maillage de petits espaces funéraires, à échelle humaine pour une meilleure prise en charge des familles.
Parmi les zones identifiées pour compléter le maillage actuel, les iles du Lac Daumesnil dans le Bois de Vincennes paraissent idéales pour l’implantation d’un nouvel espace funéraire parisien. Ce projet a pour ambition de re-créer du lien entre les vivants et les morts et de faire vivre les rituels de passage dans un espace végétal riche, symbole du cycle naturel de la Vie. Le parcours architectural proposé traduit la volonté d’accompagner les vivants à travers un cheminement progressif, à l’image du processus de reconstruction qu’est le deuil.