L’Archipel du Passage

La conscience de la vie et de la mort est considérée comme caractéristique spécifique de l’espèce humaine. Pourtant naturelle et inévitable, l’Homme n’a cessé de lui donner sens en projetant un imaginaire et en faisant trace. En effet, il ne l’a jamais considérée comme une finalité. À travers les différentes religions et croyances, il évoque le passage vers une autre vie, la résurrection, la réincarnation ou encore l’immortalité.
En parallèle, le culte des morts, dont les premières traces remontent à la Préhistoire, manifeste la volonté de ne pas oublier nos semblables en laissant les marques du passé. En participant à notre histoire, les morts nous façonnent, et font ce que nous sommes aujourd’hui. La place et l’importance que les vivants accordent à leurs morts ne sont que le reflet de la relation qui les lie.

Le regard sur la mort a donc évolué au travers des siècles au rythme des changements sociétaux, jusqu’à devenir aujourd’hui un sujet tabou. Quelle est donc la place que l’on accorde à nos morts dans notre société actuelle ? Quel est le devenir du cimetière face aux mutations et aux évolutions sociétales ? Comment l’architecte peut-il s’emparer de la question de la mort pour proposer des espaces funéraires qui redonnent du sens aux liens entre les vivants et les morts ?

Ce rapport de Projet de Fin d’Étude présente tout le travail de recherche, d’analyse et de processus de conception qui a conduit au projet du nouvel espace funéraire sur les iles du Lac Daumesnil à Paris.